L’Institut Fraunhofer pour les systèmes de production et les technologies de conception IPK, un institut de recherche de Berlin, participe avec le Battery Pass Consortium pour concevoir et mettre en œuvre les normes techniques du passeport numérique des batteries de l’UE. Le passeport sera exigé par la loi européenne sur les batteries pour les nouvelles batteries de traction, les batteries de véhicules à deux roues et les batteries industrielles d’une capacité supérieure à 2 kWh commercialisées dans l’UE, à partir de février 2027.

L’objectif du passeport est de garantir la transparence et la durabilité de la chaîne de valeur des batteries, de réduire les impacts environnementaux et d’encourager l’utilisation secondaire des batteries. Lors du salon industriel Hannover Messe fin avril, les chercheurs du Fraunhofer IPK présenteront un projet de norme de référence technique conçue pour permettre la mise en œuvre des passeports de batterie de manière évolutive et interopérable.

Prenant la forme d’un système logiciel dans lequel toutes les données sont stockées dans des espaces de données distribués et où la responsabilité des données est décentralisée, le passeport permettra de documenter de manière transparente la durée de vie d’une batterie, depuis l’extraction et la production des matières premières jusqu’à leur utilisation, leur réutilisation et leur recyclage. Il documentera entièrement les données de la chaîne d’approvisionnement, y compris des facteurs tels que l’empreinte carbone, les conditions de travail pour l’extraction des matières premières, les matériaux et composants des batteries, les substances dangereuses contenues, l’efficacité des ressources, les performances et la durée de vie, l’état de la batterie et les informations sur la recyclabilité et la réparation. Il comprendra également des instructions de démontage pour faciliter l’utilisation secondaire du plus grand nombre de composants possible.

Concernant le passeport, le professeur Thomas Knothe, chercheur au Fraunhofer IPK, déclare : « En fournissant des informations vérifiées et vérifiables, il peut créer de la transparence, soutenir les utilisations de seconde vie ou optimiser le traitement par les prestataires de recyclage. Cela soutient le développement de modèles commerciaux durables tout au long de la chaîne de valeur des batteries tout en respectant les critères de durabilité et d’éthique pertinents. L’objectif est de réduire le travail des enfants et la pollution dans les pays où sont produites les matières premières et de suivre par exemple l’exportation des vieilles batteries.»

Source : Fraunhofer