Un grand jury de l’Utah a émis l’acte d’accusation contre Jonathan J. Dunn le 18 octobre pour un incident survenu en août 2022, l’accusant d’interférence avec un équipage de conduite, selon les archives du tribunal fédéral.

Le bureau de l’inspecteur général du ministère des Transports a déclaré dans un courrier électronique envoyé mardi que Dunn était le premier officier, ou copilote, du vol et qu’il était autorisé à porter une arme à feu dans le cadre d’un programme géré par la Transportation Security Administration.

“Après un désaccord sur un éventuel déroutement de vol en raison d’un problème médical avec un passager, Dunn a déclaré au capitaine qu’ils seraient abattus à plusieurs reprises s’il dérouteait le vol”, a déclaré le bureau de l’inspecteur général.

L’inspecteur général a décrit Dunn comme un pilote californien. Il n’a pas identifié la compagnie aérienne sur laquelle l’incident s’est produit, précisant seulement qu’il s’agissait d’un vol commercial. Le bureau n’a pas indiqué l’itinéraire prévu du vol ni s’il avait été détourné.

L’inspecteur général a déclaré qu’il travaillait avec le FBI et la Federal Aviation Administration sur l’enquête.

L’acte d’accusation de deux pages déposé devant le tribunal fédéral de district de l’Utah indique seulement que Dunn « a effectivement utilisé une arme dangereuse pour agresser et intimider le membre de l’équipage ». Il n’a pas non plus indiqué la compagnie aérienne et le bureau du procureur américain de Salt Lake City a refusé de commenter au-delà des informations contenues dans l’acte d’accusation.

L’interférence avec un équipage de conduite est un crime passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.

Une mise en accusation est prévue pour le 16 novembre.

L’acte d’accusation du pilote est intervenu quelques jours seulement avant qu’un pilote d’Alaska Airlines en congé, assis dans le siège d’appoint du cockpit, ne tente d’arrêter les moteurs d’un avion à réaction Horizon Air en plein vol. Il a été maîtrisé par le commandant de bord et le copilote et arrêté après le détournement de l’avion vers Portland, Oregon.

Joseph David Emerson de Pleasant Hill, en Californie, a déclaré à la police qu’il souffrait de dépression et qu’il avait pris des champignons psychédéliques 48 heures avant le vol. Il a plaidé non coupable devant un tribunal d’État de Portland pour tentative de meurtre.

Cet incident a relancé le débat sur la manière dont les pilotes sont contrôlés pour leur santé mentale – en grande partie en étant convaincus qu’ils fourniront des informations susceptibles de soulever des problèmes de sécurité. Les pilotes sont tenus, lors des examens médicaux réguliers, de divulguer leur dépression, leur anxiété, leur dépendance à la drogue ou à l’alcool et les médicaments qu’ils prennent.